L’aventure des Radios Libres (Partie 2) : Les stations incontournables des 80’s !


Après avoir abordé les différentes étapes de la libération des ondes au début des années 80, nous vous proposons à présent de faire un petit tour au gré de la molette du transistor, et de redécouvrir ces stations incontournables qui ont fait la bande FM : les radios libres !!

 

NRJ : Il est exactemennnnnnnnnnt …

 

Publicité radios libres NRJ années 80Si on ne devait retenir qu’une station née de l’explosion des radios libres, ce serait NRJ ! Véritable succès story médiatique à la française, elle est le fruit du flair du jeune investisseur  Jean-Paul Baudecroux. Revenant des USA en 1981 suite à des études commerciales, il perçoit le bon filon du business des ondes. Il crée alors une Nouvelle Radio pour les Jeunes dans un modeste appartement, et s’adjoint les services de Max Guazzini. Avocat de métier, cette figure du Tout Paris est un véritable touche-à-tout, chanteur à ses heures, producteur, et (très utile) possédant ses entrées chez la gauche parisienne.

 

Très vite après l’arrêt du monopole d’état, la petite radio devient une des plus prisée dans la capitale, et ses dirigeants commencent à voir grand : usage de la publicité clandestine, rachat de radios locales provinciales, émetteurs disproportionnés, animateurs professionnels, comme Marc Scalia … NRJ a soif de développement, au grand dam de la réglementation et de la Haute Autorité qui fin 1984, décide de saisir son matériel. La sanction doit intervenir le 4 décembre 1984. Mais Max Guazzini, on l’a vu, a le bras long. Ami d’Orlando, le frère de Dalida, il convainc celle-ci de devenir la marraine d’NRJ. Dalida étant elle-même amie de Jacques Attali … conseiller spécial de François Mitterrand. Vous voyez où je veux en venir ?

 

Dans la nuit du 3 au 4 décembre, les forces de l’ordre se tiennent prêtes à intervenir dans les locaux d’NRJ pour appliquer la sanction. Jusqu’à un coup de fil de Laurent Fabius, premier ministre, au milieu de la nuit, qui annule in extremis ces sanctions. Ce coup de fil a été décidé par Tonton lui-même, à la demande pressante de Dalida, via Jacques Attali.

 

Logo radio libre NRJ années 80Dès lors, NRJ, requinquée, organise une manifestation monstrueuse, regroupant plus de 200 000 participants, et qui aboutira à la fin de l’interdiction des réseaux et de la publicité à la radio. Qui a dit que l’histoire des radios libres était une affaire de passionnés ? Ce fut aussi (et surtout) une farouche lutte d’influences, teintée de politique et de coups bas !

 

NRJ connut alors un développement exemplaire : son réseau devient le plus puissant de France, si bien qu’en 1986-87, elle est captée un peu partout sur le territoire. Elle se développe à l’étranger, rachète d’autres grandes radios dans les 90’s (Rire et Chansons, Nostalgie, Chérie FM …), puis se lance dans l’aventure télévisuelle avec NRJ TV, puis NRJ 12. Présente aujourd’hui dans de nombreux pays, NRJ Group est un des empires médiatiques les plus influents d’Europe. Petit investisseur visionnaire en 1981, Jean-Paul Baudecroux est devenu un des milliardaires du paysage audiovisuel français.

 

Dans les années 80, NRJ a été un des principaux fournisseurs du son de la jeunesse. On lui doit ce jingle inoubliable, le plus marquant de l’histoire des radios libre : le fameux TOP HORAIRE “Il est exactement ….”, ainsi que son fameux logo, qui n’a que très peu changé depuis 30 ans.

Pour le plaisir de vos ‘tites n’oreilles, voici une compilation de jingles et de promo NRJ qui fleurent bon notre jeunesse : lancez le lecteur … et transportez-vous 30 ans en arrière !

 

 

 

Merci à Loïc, webmaster du site http://fmstory.magic-radio.net/ pour ces extraits sonores !

 

RFM : La Radio Couleur

 

Logo radios libres RFM années 80RFM est l’outsider historique d’NRJ. Cette Radio FM (z’auraient du prendre un nom plus simple ^^) fût également lancée en 1981 lors de la libération des ondes par Patrick Meyer, démissionnaire de la radio publique “Radio 7”. Avec un son rock 80’s et des animateurs prometteurs (dont le célèbre Malher), RFM était même la principale radio libre en terme d’audience. Mais c’était grâce à la puissance de ses émetteurs démesurés : + de 10 fois la norme autorisée !!

 

La Haute Autorité ne pouvait rester les bras croisés, et infligea une sanction record à RFM : plus de 400 jours de brouillage d’antenne !! Mais RFM n’avait pas le bras aussi long qu’NRJ, et ne put empêcher la mise en œuvre de cette sanction. Punition dont la station eut du mal à se remettre, et qui faillit péricliter malgré le soutien de poids de Coluche, alors au sommet de sa gloire, qui venait faire l’animateur gratuitement et animer quotidiennement “L’humour continue pendant les travaux”.

 

Ci-dessous une vidéo de notre enfoiré préféré, qui prend la défense de la radio brouillée :

 

 

 

Coluche studio RFM années 80 En 1983, de retour à la “légalité”, la Radio Couleur, comme elle aime se décrire, broie du noir, et doit faire face à de gros soucis financiers. 

 

RFM a du mal à se constituer un réseau, là où ses concurrentes se développent très vite. En 1994, un changement de propriétaire et d’orientation musicale font enfin décoller RFM : le positionnement Gold – La radio en or, diffusant de grands succès des 60’s aux 90’s porte ses fruits. RFM a ensuite su rester une valeur sûre de la bande FM, et depuis les années 2000, se positionne sur le créneau des radios adultes, les années 80-90 étant mises à l’honneur. Avec en point d’orgue la création du concept des fameuses tournées RFM Party 80 et ses ribambelles de stars de notre jeunesse !

Voici quelques jingles de cette belle radio, qui permettront d’apprécier la programmation musicale de l’époque. Régalez-vous !

 

 

Merci à Loïc, webmaster du site http://fmstory.magic-radio.net/ pour ces extraits sonores !

 

 

SKYROCK : Plus de Tubes, Moins de tubes

 

Publicité radios libres Skyrock années 80Skyrock, c’est l’une des histoires les plus mouvementées de la bande FM ! Créée en mars 1986 par Pierre Bellanger sur les ruines d’une autre radio, La Voix du Lézard, Skyrock veut rapidement se constituer un réseau solide pour toucher un maximum de personnes.

 

C’est chose faite grâce à une audace énorme, et une liberté de ton donnée à des animateurs avec des très fortes personnalités, comme Childéric (qui passe de temps en temps sur Eighties, et que nous saluons au passage). Niveau musical, les débuts de Skyrock sont très orientés rock, voire hard rock, ce qui peut faire sourire ou pleurer en écoutant cette radio de nos jours …

 

Mais c’est au début des années 90 que Skyrock explose en terme d’image et d’audience. Grâce tout d’abord à un habillage sonore démentiel, sur fond de “P.Machinery” de Propaganda, et de jingles ahurissants de créativité. Mais aussi grâce à une brouette d’animateurs fabuleux, qui donnent un style inimitable à la radio : les zigotos du matin, avec Skyman, Arthur ou Président Bruno, l’énigmatique Géraldine qui recueillait la nuit les fantasmes les plus coquins des auditeurs, ou Malher (fraîchement débarqué de RFM) qui anime “Bonsoir la Planète”, une des premières émissions de libre antenne.

Logo radio libre Skyrock années 80

 

Mais les plus mémorables restent les émissions de Super Nana et de Laurent Petitguillaume, une libre antenne complètement déjantée, à base de délires, de blagues cochonnes, et d’interventions du célèbre “Prince du Haynin” et du “Chevallier Bellanger”. Sous ce pseudo chevaleresque se cache le patron de la station, Pierre Bellanger, qui venait taper le délire avec les auditeurs.

 

Publicité radio libre Skyrock années 80Une bien belle époque. J’ai écouté Skyrock dès mon entrée dans l’adolescence, en 1989, et je pense avoir connu son âge d’or. Mes après-midi après le collège, puis mes soirées étaient rythmées par les voix de Malher, Bob le Cinglé, Supernana ou Laurent Petitguillaume. Et bien sûr mes nuits avec Géraldine et ses annonces très hot. Le matin, même en vacances, je réglais mon radio réveil à 6h pour ne rien rater des Zigotos, histoire de se raconter ensuite les émissions avec les potes.

 

Skyrock a connu ensuite un gros problème de renouvellement d’antenne après cette génération dorée. Elle se fait devancer par Fun Radio sur le terrain de la libre antenne, et au milieu des 90s, avec les Monstres et Tabatha Cash, la vulgarité et la provocation douteuse remplace l’humour potache. En ce qui me concerne, j’ai très vite lâché Sky pour Fun Radio.

 

En 1996, toujours à la traîne dans les sondages, Skyrock adopte un positionnement qui tient toujours de nos jours : tout pour le rap et le hip hop. Skyrock perd ses auditeurs historiques, mais gagne la nouvelle génération urbaine. La radio a récupéré une audience convenable, mais est à des années lumière du son des années 80 du début. Mais bon, faut bien évoluer si on veut survivre. Mais malgré les bons moments passés en sa compagnie, ce Skyrap d’aujourd’hui, je ne peux plus l’écouter, même en peinture (je sais, ça ne veut rien dire 😉)

 

Ce qui n’empêche pas d’avoir une tendre pensée pour Géraldine et SuperNana qui nous ont quittés bien trop tôt. Pour ce qu’il vaut, je leur dédie cet article …

 

Là encore, on vous gâte avec cette petite compil’ de jingles qui vous rappelleront de bons moments !!!

 

 

Merci à Loïc, webmaster du site http://fmstory.magic-radio.net/ pour ces extraits sonores !

FUN Radio : Sex, capote … et Rock n Roll !

 

Publicité radio libre Fun Radio années 80Fondée en 1985 à l’initiative de quelques dissidents de stations locales d’NRJ Sud-Ouest, Fun Radio resta pendant longtemps une radio FM assez confidentielle, et ce malgré une fusion avec le réseau Chic FM (qui entraîna la disparition de celle-ci).

 

C’est bien entendu au milieu des années 90 que Fun pris son envol, avec l’arrivée aux commandes de Benoît Sillard. Il débauche Arthur de chez Skyrock pour animer la matinale, et lance une génération inoubliables d’animateurs : Difool, Cauet, Max, les filles Julia et Génie, Bill, Miguel … dans une quantité d’émissions cultes : de la libre antenne, des canulars, des dédicaces, sur fond de ce qui reste pour moi la plus belle programmation musicale que j’ai connue sur une radio jeune : rock et grunge à gogo !

 

Logo radio libre Fun Radio années 80La radio offre de larges plages aux groupes de rock incontournables de l’époque, Nirvana, Guns N Roses, U2, Metallica, et nous fait découvrir des tas de groupes pêchus des années 90, qui sont depuis malheureusement passés aux oubliettes : Counting Crows, Crash Test Dummies, Beck, Blind Melon, Présidents of the USA, sans oublier les jeunes groupes de l’époque qui sont devenus des valeurs sûres (Oasis, Offspring, Green Day, Smashing Pumpkins …)

Logo radio libre Fun Radio années 90Niveau émission, le coup de génie de la station est d’avoir inventé un concept dans lequel s’est retrouvée toute une génération. Ce concept, ce sera Lovin’Fun, animé par Difool avec Christian Spitz, pédiatre, plus connu sous le surnom “Le Doc”. Cette émission fut pendant plusieurs mois la plus écoutée de la radio.

 

Que d’heures passées à écouter les questions, les angoisses, les demandes de conseils des ados frappés de plein fouet par la menace du SIDA. Cette émission fut un véritable phénomène de société, et un extraordinaire moteur pour Fun Radio, qui distance Skyrock et se rapproche de l’audience d’NRJ.

 

Mais l’euphorie est de courte durée, car un à un, les animateurs voguent vers d’autres projets (autres radios, télé, spectacles …). L’équipe est peu à peu remplacée par une génération moins douée. Seul Max restera fidèle au poste jusque dans les années 2000. Aujourd’hui, Skyrock et Fun Radio font jeu égal parmi les radios jeunes, loin derrière NRJ, mais tout de même avec un matelas d’auditeurs non négligeables.

 

 

Carbone 14, la radio active !

 

Logo radios libres Carbone 14 années 80Au milieu de toutes ces radios libres à vocation commerciale et lucrative, s’il y en a bien une qui n’a jamais fait la moindre concession, c’est Carbone 14 !! De 1981 à 1983, cette station a été la plus fidèle héritière des radios pirates. Un ton politiquement très incorrect, des émissions déjantées, des animateurs grossiers et provocateurs, Carbone 14 s’est affirmée durant sa courte existence comme une radio anarchiste, ennemie du pouvoir en place, qu’il soit Giscardien ou Mitterrandiste. Vous pensez bien qu’elle ne pouvait pas durer éternellement ! 😀

 

Ne reculant devant aucune provoc’ gratuite, bête ou méchante, Carbone 14 était connue notamment par son slogan fleuri et délicat : “Carbone 14, la radio qui vous encule par les oreilles !”

 

C’était poétique et imagé, mais ça voulait dire ce que ça voulait dire ! Car écouter Carbone 14 ressemblait effectivement à une bonne séance de Karcher dans les esgourdes, tant ce qu’on y entendait était incroyablement osé pour l’époque.

 

Studio Carbone 14 années 80 radio pirate Lafesse SupernanaL’aventure a commencé par une petite annonce lancée par le fondateur de Carbone 14, Gérard Fenu.

 

Rapidement, une équipe se constitue, composée d’amateurs totalement inconnus, mais aussi d’intermittents du spectacle et d’artistes en tout genre. Les animateurs optent pour des pseudonymes qui sentent bon la déconne : David Grossexe, Robert Lehaineux, Supernana qui fait ses débuts à la radio, et que l’on retrouvera plus tard chez Skyrock, et bien sûr Jean-Yves Lafesse qui balance ses premiers canulars.

 

Les émissions se déroulent dans une ambiance hallucinante, entre improvisation totale et bordel complet. Le bon goût est rarement de la partie, nos compères se faisant un devoir de choquer, et hérisser le poil de la Haute Autorité. On pourra par exemple y entendre un couple en train de copuler en direct, des auditeurs s’échanger des pratiques et combines illégales pour gagner de l’argent dans l’émission “50 millions de voleurs”, les auditeurs se faire insulter (et adorer ça !) par Supernana dans “Poubelle Night” … et autres joyeusetés irrévérencieuses qui causèrent sa perte. En 1983, lors de la réorganisation de la bande FM, la Haute Autorité ne délivre pas de fréquence à Carbone 14, lui signifiant ipso facto son indésirabilité sur les ondes.

 

DVD Carbone 14 radio pirate des années 80Cette décision n’est absolument pas surprenante. Carbone 14, forte de sa grande popularité à Paris, refuse d’obtempérer et continue d’émettre (ce qui n’est pas surprenant non plus :-) ). De ce fait, la station rebelle aura l’honneur de devenir la première radio saisie sous le gouvernement socialiste. Elle fera place à “Fréquence Gaie”, et ses animateurs vogueront vers d’autres projets, après une aventure de deux ans que chacun décrira comme inoubliable. Il est d’ailleurs sorti un film-documentaire sur cette aventure : “Carbone 14, le film”, à visionner impérativement pour piger l’essence des premières radios libres.

 

En 1986, Gérard Fenu tentera de faire renaître Carbone 14, en diffusant toujours de manière illégale. Pendant quelques mois, on put réentendre sur les ondes le ton à part de la radio, avec de nouveaux animateurs, dont Bruno Gaccio, et Sergent Vacher, qui sur d’autres antennes se fera appeler … Arthur. Et oui, animateur sur une radio anar, ça mène à tout !  😉

 

Malgré les nombreux soutiens (SOS Racisme par exemple), cette résurgence ne durera que quelques mois, avant que la page ne se tourne définitivement, laissant le souvenir de la radio libre la plus pirate des années 80.

Si vous êtes intéressés par l’histoire de cette radio hors-norme, jetez-vous sur le DVD “Carbone 14, le Film”, documentaire grandiose filmé en 1982, qui vous plongera dans les coulisses et l’ambiance de la station !

Radio Nova

 

Logo Radio Nova années 80Radio Nova est la petite sœur de Radio Verte, une des premières radios pirates écologistes fondée par Brice Lalonde en 1977.

 

Suite à une volonté de créer une réelle radio associative à tendance écologique et pacifique, Radio Verte devient Radio Nova en 1981, et diffuse une programmation jazz, reggae et world music.

 

Assez ancrée à gauche, et se positionnant sur le phénomène des premiers bobos, Nova possède un réseau assez étendu au sein de la gauche parisienne, du journal Libération au magazine Actuel, en passant par l’omniprésent SOS Racisme.

 

Livre histoire Radio Nova A la fin des années 80, Nova possède enfin une fréquence bien à elle, et petit à petit obtient même quelques stations en province dans les 90’s.

 

Les années 90 verront aussi la diversification de ses activités : un magazine qui reprend le flambeau de feu “Actuel”, une maison de production, et d’édition de disques. Sans jamais se compromettre et en restant fidèle à son positionnement des années 80, Nova servira même d’antichambre de Canal +, de nombreux animateurs passant de Nova à la chaîne cryptée, comme par exemple Ariel Wizman, Edouard Baer ou Djamel Debbouze.

 

Qu’on aime ou non ses animateurs et sa programmation, Radio Nova s’est toujours fait forte de respecter sa vision de départ, à savoir prendre la relève apolitique de Radio Verte, en favorisant la mise en avant du pluralisme culturel. La station peut être fière de faire partie des rares radios de renommée nationale, à rester garante de l’esprit des radios pirates des 70’s, puis des radios libres.

 

Ouï FM : Ouï Rock You

 

Logo OUI FM années 80Oui FM arrive assez tardivement sur la bande FM parisienne. La station est créée en 1987 et prend la place de Radio Libé, la radio du célèbre journal qui n’a pas réussit à convaincre le public. Le positionnement de Oui FM est immédiatement sans ambiguïté : c’est une radio rock, sous toutes ses formes : la new-wave, le blues, le hard, le rock indé … toutes ces musiques ont leur place, et apportent leur dose de décibels aux milliers de parisiens rapidement conquis.

 

Le rachat de la radio par le groupe Virgin dans les années 90 ne changera pas d’un iota la programmation, ni le ton des animateurs : de nombreuses icônes du petit et grand écran ont débuté chez OUI FM, comme bien entendu les incontournables Kad et Olivier et leur “Rock n Roll Circus”, Maurice, mercenaire de la FM que l’on a retrouvé sur d’autres antennes, Laurence Romance (ex Métal Express sur M6) et Christophe Crénel.

 

Dans les années 2000, la radio manque de se faire rebaptiser “Virgin Radio”, mais la licence est finalement revendue à Lagardère, qui transformera ainsi Europe 2 en Virgin. OUI FM change de main, et se fait racheter par l’animateur Arthur en 2008, qui depuis œuvre pour son développement et la pérennité de son esprit orignal.

 

Maxximum, Metropolys, Kiss FM, M40, RTL2 : 5 radios en 1 !!

 

Logo radio metropolysPourquoi ces 5 radios dans ce seul paragraphe ? Parce qu’il s’agit de la même radio !! Enfin presque, je vous explique !

 

Au départ, Metropolys est une radio lilloise fortement implantée dans le Nord Pas de Calais. Depuis 1981, c’est la bande son d’une bonne partie des ch’tis jeunes de lô-bô, quoi (parait même que l’admin d’Eighties s’est trémoussée toute sa jeunesse au son de cette radio, mais chuuuut, je vous ai rien dit 😉)

Kiss FM, quant à elle, est une radio bordelaise lancée en 1986, et qui rapidement devient très puissante en Aquitaine. En 1987, elle se permet même de racheter des radios parisiennes, et de faire entrer Canal + dans son capital. D’ailleurs, ce logo “Kiss FM +” ne vous rappelle pas le logo d’une célèbre chaîne cryptée ? ^^ Mais face à la difficulté de se constituer son réseau de radios locales, les actionnaires de Kiss et de Metropolys décident de fusionner ces deux radios, pour former “KISS METROLOLYS” en 1990.

 

Voici un extrait de cette époque bénie, un jingle Kiss FM 100 % Eighties !

 

 

Merci à Loïc, webmaster du site http://fmstory.magic-radio.net/ pour ces extraits sonores !

Logo Kiss FM années 80De son côté, Maxximum est une radio jeune parisienne fondée en 1989, et très orientée musiques nouvelles : électronique, techno, house, new beat … Filiale de la CLT (maison-mère de RTL, rien que ça !), elle bénéficie de ressources solides qui lui permettent de toucher une belle audience, et de s’affirmer en sérieux concurrent de Skyrock, Fun et NRJ. Mais la loi anti-concentration des médias, très restrictives à l’époque, oblige la CLT à trouver un partenaire qui sera majoritaire dans le capital, et ainsi à fusionner Maxximum avec un autre réseau.

Autocollant Maxximum années 80Ce sera finalement le réseau KISS METROPOLYS qui sera choisi, et 1992 voit ainsi disparaître ces entités pour assister à l’éclosion de M40. Finies les musiques électroniques, les auditeurs de Metropolys et de Maxximum ne s’y retrouvent pas, et désertent M40. Un nouveau positionnement est adopté d’urgence, ainsi qu’un nouveau nom.

 

En 1994, la CLT reprend le contrôle de M40, et l’oriente vers une programmation plus adulte, pour aller sur le terrain d’Europe 2 et de Chérie FM. M40 est alors rebaptisée RTL1, ce qui ne sera pas du tout du goût de Europe 1 … et du CSA, qui forcera la CLT à adopter le nom définitif de RTL2 et le son soft-rock bien connu sur cette station.

Autocollants Radio libres années 80 Superloustic Radio Contact Kiss FM Nostalgie M40

Merci à Benoît, webmaster des sites  www.affichRadio.fr  et de www.Labandefmduloiret.fr pour les visuels illustrant cet article !
Merci aussi à Loïc, webmaster du site http://fmstory.magic-radio.net/ pour ces extraits sonores. Vous retrouverez sur ce site des dizaines d’autres extraits de la bande FM des années 80, vous auriez tort de vous en priver !!

Si vous avez lu ces articles dans le désordre, voici le lien pour découvrir l’histoire de la libération de la bande FM, et les étapes de cette révolution des ondes.

Et pour découvrir les émissions phares des radios périphériques des années 80, rejoignez-nous dans le 3ème article de notre dossier en cliquant ICI !!

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1 Commentaire

  1. Ce qui est surtout moche c’est que l’auditeur est toujours pris pour un gogo et n’as pas vraiment le choix surtout quand on fait un peu n’importe quoi.
    Maxximum en est l’exemple le plus flagrant ainsi qu’Europe 2.

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