Vous avez certainement remarqué, en ce moment, y a une phrase qui revient très souvent : “Ahhh, de nos jours, on ne pourrait plus voir ça à la télé ….”. On a droit à cette réflexion dès que l’INA nous ressort des extraits désuets, comme Polac et ses débats enfumés, ou après un sketch des Inconnus … Le clip du jour illustre parfaitement cette phrase. De nos jours, il serait impossible qu’une telle chanson puisse sortir …
On va mettre en place le décor. Le clip commence par la vue d’une belle bécane, chevauchée par une délicieuse eurasienne, de celles qui nous font dire que “Quand ch’rai grand, je serai selle de moto ”. Jolie lumière, belle esthétique, vue sur le désert, soleil déclinant, classieux. Jusqu’ici tout va bien. C’est quand la mignonne se met à chanter que ça se gâte. Non pas qu’elle chante mal, au contraire, le contenant est très bien. C’est le contenu qui va déranger.
Figurez-vous en effet que cette jolie motarde regrette le bon temps … Rien de mal à ça, me direz-vous. Mais le problème, c’est que son bon temps à elle, c’était quand le type qui lui sert de mec lui filait des dérouillées sévères. Apparemment, il a arrêté de la cogner, et ça lui manque, à fifille. Elle se demande ce qui ne va pas, pourquoi il ne lui file plus des coups, qu’est-ce qu’elle a fait de mal pour plus avoir sa dose de violence conjugale …
Vous l’aurez compris, il ne peut s’agir que de deux choses. Soit c’est du second degré, et faut quand même en avoir une sacrée paire pour pondre de telles paroles … et les chanter ; soit elle est totalement sérieuse, et je ne saurais que trop lui conseiller, même 30 ans plus tard, de prendre rencard avec son psy le plus rapidement possible !
Bien entendu, tout ceci n’est pas à prendre au sérieux, et par cette chanson, c’est avant tout les violences faites aux femmes que la chanteuse voulait dénoncer. Je ne sais pas si elle a totalement réussi, puisque ce clip est passé inaperçu en 1988. Il n’empêche que j’en reviens à mon premier paragraphe : De nos jours, il serait impossible qu’une telle chanson voit le jour, sous peine de se foutre immédiatement à dos les féministes en furie, voire de se choper quelque procès pour incitation à la violence conjugale. Alors, c’est quoi la conclusion ? C’est qu’à l’époque, on avait de l’humour, et on savait dédramatiser des situations pénibles, ou alors c’est qu’aujourd’hui on ne peut plus rien dire au second degré ? C’était mieux avant ou c’est moins bien maintenant ? Ou les deux ? A vous de voir !
D’ici là, bon week-end, et que la motarde … vous monte au nez ! 😉
Tout dépend de quel type de “coup” il s’agit et du degré de lecture.
A mon sens, il ne s’agit pas de coup pour faire mal 🙂