Le film “Das Boot” !

 ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieVoici un film de guerre avec des hommes virils, ça va faire plaisir à certaines. Un écran vert et une musique angoissante, ça m’avait scotché devant la lucarne dés le début et les histoires de sardines en boite, moi j’adore !

Le sujet :
 

« Le bateau », ou « Das BOOT » en V.O. est un film Allemand sur les Uboots du reich, qui écumaient les mers et océans, pendant la seconde guerre mondiale. Les Uboot était le nom donné aux sous-marins par les Allemands. C’est le diminutif de « Unterseeboot », littéralement : « bateau sous la mer ».

Pour la petite histoire, ces terreurs qui attaquaient indistinctement les convois de fret et de troupes à destination de l’Angleterre, l’ont payé très cher : sur les 40 000 sous-mariniers, 30 000 ne sont jamais revenus, pour un impact final quasi nul sur le déroulement et la finalité de la guerre. C’est (avec les pilotes de bombardiers de la RAF et de l’US AIR FORCE) le contingent qui a eu le plus de perte : 75%

L’origine :

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieA l’origine, « Das boot » (« le Styx » dans son édition française) est une nouvelle de Lothar Gunther BUCHHEIM (né en 1918 et mort en février 2007 dans l’indifférence générale en France) publiée en 1976.  

G. BUCCHHEIM y romance les aventures de l’équipage du UBoot U96 pendant la bataille de l’atlantique. En fait, il a essayé de retranscrire son expérience personnelle. En effet il avait embarqué dans le vrai U96 en tant que journaliste. Tour à tour artiste, photographe, éditeur et écrivain, l’auteur aida à l’effort de guerre Allemand en tant que correspondant sur le terrain des hostilités. Cela lui value une certaine renommée outre Rhin pendant et après la guerre, mais lui causa aussi quelques problèmes lors de la sortie de ce livre. 

 C’était un des premiers livre abordant la guerre du coté Allemand, sans tomber dans l’autocritique. Il ne relatait que des faits de guerre violents, sans fioriture, en se concentrant principalement sur les personnages et non sur les horreurs du conflit. L’empathie alors générée dans ce livre vis-à-vis de ces marins de la Kreigsmarine, perturba et blessa beaucoup de personnes victimes directes ou indirectes de la guerre, qui militèrent pour interdire sa diffusion.  

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Le film

 ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieL’auteur du film, Wolfgang PETERSEN,  est de nationalité Allemande. Il est bien connu pour ses films d’action. En effet, c’est le réalisateur de nombreux films célèbres comme (pour ceux que je connais) : « l’histoire sans fin », « trouble », « dans la ligne de mire », « alerte », « air force one », « Troy »,….et autres joyeusetés…

Tourné en 1981, ce film de 3heures 30, 6 fois nominés aux Oscars de 1982, tourné sur pellicule 35 mm, a été la plus grosse et la plus chère production du cinéma Allemand : 30 000 000 de deutsche Mark soit environ 15 800 000 E.

Le film, qui a nécessité deux ans de tournage, est sorti dans les salles le 17  février 1982 en Allemagne, puis dans le monde entier ensuite. Plus tard, il a été diffusé en version longue de 4 heures 40, d’abord au cinéma, puis sur le petit écran sous forme de 6 épisodes (pendant l’été 1985, en France).

La sortie du film posa les mêmes problèmes à W. PETERSEN, que la sortie du roman en posa à G. BUCCHEIM en son temps.

 ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieIl a été réalisé : pour les scènes portuaires, en France à la Rochelle, dans le vrai hangar à sous-marin Allemand construit en 1941 (où n’est jamais allé le vrai U96) et pour les autres séquences, en Allemagne, avec deux maquettes.

Une maquette représentait le kiosque supérieur pour les scènes en surface et un tube ouvert aux extrémités pour les scènes intérieures, le tout sur un châssis mobile pour représenter la houle. Le modèle construit était un VIIC identique à l’original. Hans- Joachim KRUS (1er officier sur le U219 à la même période que les évènements racontés) s’assurait de la véracité des éléments techniques et humains. Les scènes où l’on voit le navire en pleine mer, sont faite avec un modèle au 1/3 dans un bassin.

  L’histoire :    

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieUn jeune journaliste de la presse officielle Allemande, accompagne l’équipage d’un sous-marin au cours d’une mission de routine : Rechercher des convois de cargos et les couler, pour narrer la belle histoire au bon peuple Allemand. 

 Au début tout se passe bien, ils coulent deux trois navires, abandonnent les survivants aux poissons (pensez y quand vous mangez du surimi) et font coucou aux copains qui passent.

Mais voila qu’en méditerranée, ils croisent un destroyer (un croiseur ça aurait été plus drôle à dire, mais ce n’est pas moi qui ai fait le scénario) équipé d’une nouvelle invention britannique, l’ASDIC. Un genre de sonar associé à des grenades sous-marines que les sous-marins alors dessous détestent sentir sourdre à coté d’eux (j’aime dire ça à toute vitesse). Ben oui, généralement ils avaient l’espérance de survie d’un gardon poursuivi par un beau brochet affamé (ça marche bien aussi avec les baigneurs et les requins blanc…).

 ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgiePresque coulé, ils arrivent à retaper leur boite de conserve salvatrice et repartent pour l’Atlantique. Juste arrivé à bon port et descendu à quai, la belle arche métallique se transforme en belle enclume suite à une attaque d’avion inopinée, au moment même où l’Amiral K. DÖNITZ (him self) montait sur la passerelle pour inspecter le navire, pardon, l’épave prête à couler.

En somme « boumboum – glouglou »… et le capitaine, blessé, meurt en regardant son royaume flottant ne plus flotter. Snif….. !

  Les anecdotes :

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieC’est la même maquette que l’on voit dans le port de la Rochelle que celle qui a été utilisée par Steven Spielberg  pour une des scènes des « Aventuriers de l’arche perdue ». Cette même maquette coulât pendant le tournage au cours d’une tempête (les constructions Allemandes ne sont plus ce qu’elles étaient).

Au cours d’une des scènes, on voit un homme tomber à la mer et se rattraper aux haubans. En fait cette scène n’était pas prévue et a été conservée. L’acteur (Pilgrim dans le film) s’est effectivement blessé en tombant par réelle maladresse et les grimaces de douleurs ainsi que le sang ne sont pas simulés. Pour conserver l’acteur, le réalisateur à dû réécrire l’histoire pour inclure le blessé dans le scénario (qui a dit que faire l’acteur était un sacerdoce).  

Les acteurs et personnages principaux :  

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieLe Capitaine : Jürgen PROCHNOW, un dur à cuire qui en a vu lui. Le cerveau du bateau. Implacable, c’est toutefois un chef juste qui prend soin des ses hommes. Un guerrier dans l’âme. L’acteur a joué dans plusieurs autres films connus. Mais celui dont je me rappelle le mieux c’est dans DUNE où il tient le rôle du Duc Leto Atréïde (voir photo ci dessus).  

Le lieutenant Werner : Herbert GRONEMEYER, c’est le jeune journaliste, très humain mais naïf des choses de la guerre, qui embarque sur le navire. Il représente en fait Lothar Gunther BUCHHEIM lors de son expérience personnelle. L’acteur est devenu chanteur depuis le film.  

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieL’ingénieur en chef : Klaus WENNEMANN, un autre dur à cuire. L’âme du bateau. Un puit sans fond de volonté. Il y va, jusqu’à avoir le résultat qu’il recherche (voir la scène ou il annonce au capitaine qu’il a réparé le navire, alors presque coulé au fond de la méditerranée, une de mes préférée). Il est décédé il y a peu.  

Le chef machiniste (Yohann, mon préféré): Erwin LEDER, encore un barbu (en fait ils le sont tous à la fin), lui c’est le cœur du bateau. Un peu fou mais déterminé (il engueule ses moteurs), il inspecte sans arrêt SON bateau. Cet acteur continue encore une belle carrière aux USA et en Allemagne.  

Le premier officier de quart : Hubertus BENGSCH, c’est le parfait nazi dans toute son arrogance et ses certitudes (c’est le seul qui se rase pendant toute la traversée). Il va vite déchanter et s’humaniser.  

Le deuxième officier de quart : Martin SEMMELROGG, c’est le bon vivant de l’équipe, il plaisante sans arrêt et dans toutes situations, l’opposé du premier officier. Il prend notamment le jeune journaliste sous son aile.  

Le thème musical 

ANNEES, 80, 80's, eighties, Das-boot, le bateau, film, ciné, CINEMA, movie, Reich, navires, guerre, war, souvenirs, nostalgieLa musique est considérée comme une des meilleures musique de film. Elle a été composée par Klaus DOLDINGER. Plus connu comme Saxophoniste de jazz et leader du groupe « Passport », il a aussi composé beaucoup de musiques de films.  

 Situation amusante, au moment où je finalise cet article, le film passe à la télé en même temps. Ces craquements de coque quand le sous-marin s’enfonce, cette atmosphère angoissante et noire….. Tous ce qu’il me faut pour me faire rester, sans bouger, sur le canapé J C’est à mon avis le meilleur film du genre !

 

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