Que sont les voyous devenus?
Publié : 09 févr. 2018, 19:20
Bonjour à tous.
Premier post, premier sujet mais un thème qui me taraude depuis longtemps: les voyous, les loubards, les "pseudo-punks"...
J'ai, comme la plupart d'entre vous, grandi dans une petit ville, avec une école primaire, une place, un bistrot. Élève plutôt moyen, j'étais très surveillé par mes parents, et il était hors de questions que je traîne le soir ou le week-end en ville, ou que fréquente les terrasses, encore moins les salles de billard.
Aussi étais-je fasciné par toute une faune dont les parents laissaient littéralement la bride sur le cou, les "mauvais garçons". C'est bien simple, ils avaient le droit de faire TOUT ce qui m'était interdit. Il fumaient, buvaient de la bière, possédaient des 103 ou des 51 aux guidons torsadés. Après le collège, plutôt que de rentrer faire leurs devoirs, ils zonaient devant les grilles et grillaient clopes sur clopes en écoutant des cassettes de métal.
Leurs tenues étaient provocantes: blousons de cuir bardés de badges et de patchs à la gloire d'Iron Maiden, AC/DC ou Mötorhead; Doc Marten's montantes, jeans déchirés, premiers tatouages (souvent faits maison)...
L'attitude elle aussi était marginale: dégradations (légères) dans la ville, beuveries, prise de becs régulières avec celui qui alors pour nous représentait l'autorité suprême: "le Garde Champêtre" (sic!).
Pour être tout à fait honnête, je m'enorgueillissais à l'époque de bien connaître l'un de ces voyous qui inquiétait les mamies de notre communauté. C'était un garçon gentil, plutôt intelligent mais dont les parents avaient divorcé (oh horreur! Nous sommes en 86!) et dont la mère isolée, avait dû trouver un emploi et qui, de fait, ne pouvait le surveiller.
Il avait toujours marqué un profond respect à l'égard de mes parents qui l'avaient toujours considéré en retour comme un ado lambda, sans condescendance aucune. Je pense avec le recul qu'il devait apprécier.
Quant à moi, c'était avec une réelle fierté, mêlée d'une certaine crainte, que j'osais, devant les autres, traverser le groupe des blousons noirs pour aller lui serrer ostensiblement la main.
Les années ont passés. Je suis parti faire mes études en ville. J'évite autant que possible de traverser les groupes de racailles qui y traînent. Mais souvent me revient en tête le regard bleu azur de ce garçon, qui en fait était si proche de moi, mais avait juste suivi un chemin parallèle et différent. Qu'est-il devenu. Que SONT-ils devenus?
Ont-ils fini dévorés par l'alcool, ou pire, une seringue dans le bras? Se sont-ils rangés à la fin de l'adolescence ou ont ils goûté de la prison? Ont-ils fondé une famille? Sont ils à la chaîne sur un ligne de production quelconque, où leur goût du "borderline" en a-t-il fait des marchands d'armes?
Bref, si vous les avez côtoyés, ou mieux, si c'était vous, les voyous des années 80, dites moi ce qu'ils sont devenus...
Premier post, premier sujet mais un thème qui me taraude depuis longtemps: les voyous, les loubards, les "pseudo-punks"...
J'ai, comme la plupart d'entre vous, grandi dans une petit ville, avec une école primaire, une place, un bistrot. Élève plutôt moyen, j'étais très surveillé par mes parents, et il était hors de questions que je traîne le soir ou le week-end en ville, ou que fréquente les terrasses, encore moins les salles de billard.
Aussi étais-je fasciné par toute une faune dont les parents laissaient littéralement la bride sur le cou, les "mauvais garçons". C'est bien simple, ils avaient le droit de faire TOUT ce qui m'était interdit. Il fumaient, buvaient de la bière, possédaient des 103 ou des 51 aux guidons torsadés. Après le collège, plutôt que de rentrer faire leurs devoirs, ils zonaient devant les grilles et grillaient clopes sur clopes en écoutant des cassettes de métal.
Leurs tenues étaient provocantes: blousons de cuir bardés de badges et de patchs à la gloire d'Iron Maiden, AC/DC ou Mötorhead; Doc Marten's montantes, jeans déchirés, premiers tatouages (souvent faits maison)...
L'attitude elle aussi était marginale: dégradations (légères) dans la ville, beuveries, prise de becs régulières avec celui qui alors pour nous représentait l'autorité suprême: "le Garde Champêtre" (sic!).
Pour être tout à fait honnête, je m'enorgueillissais à l'époque de bien connaître l'un de ces voyous qui inquiétait les mamies de notre communauté. C'était un garçon gentil, plutôt intelligent mais dont les parents avaient divorcé (oh horreur! Nous sommes en 86!) et dont la mère isolée, avait dû trouver un emploi et qui, de fait, ne pouvait le surveiller.
Il avait toujours marqué un profond respect à l'égard de mes parents qui l'avaient toujours considéré en retour comme un ado lambda, sans condescendance aucune. Je pense avec le recul qu'il devait apprécier.
Quant à moi, c'était avec une réelle fierté, mêlée d'une certaine crainte, que j'osais, devant les autres, traverser le groupe des blousons noirs pour aller lui serrer ostensiblement la main.
Les années ont passés. Je suis parti faire mes études en ville. J'évite autant que possible de traverser les groupes de racailles qui y traînent. Mais souvent me revient en tête le regard bleu azur de ce garçon, qui en fait était si proche de moi, mais avait juste suivi un chemin parallèle et différent. Qu'est-il devenu. Que SONT-ils devenus?
Ont-ils fini dévorés par l'alcool, ou pire, une seringue dans le bras? Se sont-ils rangés à la fin de l'adolescence ou ont ils goûté de la prison? Ont-ils fondé une famille? Sont ils à la chaîne sur un ligne de production quelconque, où leur goût du "borderline" en a-t-il fait des marchands d'armes?
Bref, si vous les avez côtoyés, ou mieux, si c'était vous, les voyous des années 80, dites moi ce qu'ils sont devenus...