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Emilie
09 févr. 2020, 23:04
On ne sait pas encore .sûrement qu il le dira un jour.
Une interview de cet écrivain
"Tim, qui êtes-vous ?
Bonjour Marine, et merci de m’accueillir sur votre blog. Je suis né à Los Angeles il y a une bonne quarantaine d’années. Ma mère est française, mon père américain. La France attribuant la nationalité par filiation, j’ai donc la double nationalité, ce qui est à mon avis un avantage considérable dans le monde d’aujourd’hui. En fait, mon père était directeur de casting à Los Angeles, et c’est au cours d’un casting pour une série télévisée qu’il a rencontré ma mère, elle avait un « rêve hollywoodien » et voulait devenir comédienne. Elle n’a pas été retenue pour le rôle, mais mon père a flashé sur elle et ils se sont revus, pour le meilleur. J’ai fait une bonne partie de mes études au lycée français de Los Angeles, un établissement reconnu par l’Éducation Nationale Française. Ma mère y tenait. C’est ainsi que j’ai obtenu le baccalauréat français. Adolescent, j’ai pris goût à la lecture. Ma mère a joué un rôle capital, en ce sens que je la voyais lire tous les jours. J’ai commencé par lire des romans fantastiques et d’horreur, des œuvres de Graham Masterton, de Dean Koontz, mais aussi de Stephen King. Plus tard, ma mère m’a fait découvrir des auteurs très importants aux Etats-Unis et étudiés dans les écoles, comme Francis Scott Fitzgerald et Walt Whiman, dont j’ai lu plusieurs fois le recueil de poésies « Feuilles d’herbe », devenu un livre de chevet.
Quel est votre trait principal de caractère ?
Je suis lucide sur le monde et les gens, mais pas désespéré. Le monde est désespérant, mais j’ai de l’espoir.
Qu’est ce qui vous plaît dans l’écriture ?
Pour moi, l’écriture est le plus formidable des moyens d’évasion. Elle permet de créer son monde, ses personnages, de raconter l’histoire que l’on veut, celle que l’on porte en soi, comme on l’entend et sans les contraintes inhérentes aux milieux du cinéma et de l’audiovisuel. Et puis, c’est une forme de thérapie, une façon d’exorciser ses angoisses, ses névroses, ses peurs. Mieux qu’une psychanalyse.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire ?
Les livres. On ne peut pas écrire sans lire assidûment. J’ai très vite été fasciné par la capacité – le don, pourrait-on dire – de certains à jouer avec les mots, à les assembler, à leur donner une force, une poésie et une intensité telles qu’ils transmettent toute la gamme des émotions : joie, peur, haine, amour…
Comment écrivez-vous ?
Assis à mon bureau, volets fermés afin de ne rien laisser me déconcentrer. C’est beaucoup d’enfermement – corporel et mental - et de solitude – à force d’être avec soi-même, on a parfois l’impression de devenir dingue ! - mais ça en vaut la peine. Au final, on a voyagé, on a rêvé, on a tremblé. Quelque part, on a transcendé sa condition, via les mots, via l’histoire. C’est une sensation d’une puissance incroyable, inégalable en ce qui me concerne.
Avez-vous des moments privilégiés dans la journée ?
En général, le matin, je réfléchis, j’ordonne dans mon esprit les éléments du chapitre que je suis en train d’écrire. L’après-midi, j’écris, pendant quatre, cinq ou six heures d’affilée, cela dépend de mon inspiration et de ma forme. Il m’arrive de relire le tout le soir et de corriger, d’ajuster, d’émonder, d’améliorer. La nuit, tout est tellement calme, c’est une valeur ajoutée.
Pouvez-vous me citer 3 qualités et défauts ?
Quand il s’agit de se juger soi-même, ce n’est jamais simple… Côté qualités, je dirais que je suis passionné, bûcheur et persévérant. Il faut les trois pour s’imposer dans les milieux artistiques ou rien n’est immuable, où tout est imprévisible et aléatoire. Côté défauts, j’ai tendance à être impatient, il faut que les choses se fassent et qu’elles aillent vite. Il m’arrive parfois de dire ce que je pense, trop peut-être, car s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que certaines personnes se détournent de vous lorsque vous leur dites une vérité. C’est dans la nature humaine. Pour finir, je suis souvent dans la lune, du coup je ne vois pas les gens et j’oublie de les saluer. Certains se vexent.
Quel est votre loisir principal ?
La lecture, visionner des films et des séries, surtout celles des chaînes câblées anglaises et américaines, véritablement novatrices. Elles sortent des sentiers battus et explorent des territoires nouveaux, parfois extrêmes mais tellement intelligents et jubilatoires. Aujourd’hui, je ne peux plus me contenter, artistiquement et intellectuellement parlant, de séries comme « Le mentaliste » ou « Castle ».
Ce que vous détestez par-dessus tout chez un homme ?
La bêtise, la méchanceté, la suffisance, l’arrogance.
Et chez une femme ?
La mauvaise foi, la jalousie – les femmes entre elles peuvent être redoutables.
La même question mais avec « ce que vous préférez »…
Les femmes sont plus fonceuses que les hommes, que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans les affaires. Elles s’écoutent moins, elles ne se plaignent pas, elles ne se trouvent pas des maux et des maladies, contrairement aux hommes qui peuvent être de petites natures. La plupart sont terrifiés à la simple idée de l’accouchement. D’une manière générale, même si je suis lucide, je veux croire en la capacité de l’homme à être bon, car il l’est fondamentalement. C’est ce qui l’entoure qui le corrompt, le pervertit et le fait parfois basculer du côté obscur de la Force.
Quelle est votre devise ?
L’échec est l’antichambre du succès. Quand on croit à quelque chose, il ne faut pas lâcher, encaisser les coups et se relever. Encore et toujours.
Un livre en écriture ?
En effet, un roman qui ne sera pas une comédie. Et puis mon éditeur et moi-même envisageons de donner une suite à Timeville.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
Dans la vie de tous les jours, dans les livres, dans les films, les séries, dans les rencontres… Un artiste doit vivre et se nourrir de ce qui l’entoure. Une simple conversation avec un ami peut déclencher le processus de création.
Et qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’écrire un roman sur ce sujet ?
Depuis que je suis gosse, j’adore les histoires de voyage dans le temps. Je ne manquais jamais un épisode de la série The time tunnel (Au cœur du temps). Pour en revenir à Timeville, ce qui m’intéressait surtout, c’était le comportement des personnages, leurs réactions après avoir été transférés dans une autre époque. Que ferions-nous à leur place ?
Pouvez-vous me parler de vos œuvres précédentes ?
J’ai écrit plusieurs livres et scénarios, pour le cinéma et la télévision, dans un genre totalement différent. Timeville est ma première comédie. L’expérience fut si plaisante que je compte y revenir, plus vite que prévu.
Quel est votre rêve le plus cher ?
Que l’humanité apprenne de ses erreurs pour ne plus les reproduire. Que nous apprenions à vivre ensemble et non les uns contre les autres. Mais ce n’est qu’un rêve.
Enfin, un dernier point avant d'achever cette chronique : bravo aux Editions Fleuve Noir pour le choix de leurs couvertures toujours très attrayantes et particulièrement réussies."