
C'est vrai que pour Arrietty, j'ai été déçue de la fin, cette touche de fatalisme ...mais bon, c'est pour nous empêcher de démonter le plancher de chez mémé pour les rechercher !!

Source : http://www.sudouest.fr/2013/10/13/miyaz ... 5-4690.phpCinéma d'animation :
Miyazaki tire sa révérence avec un dernier film.
« Le vent se lève », qui évoque le concepteur des mythiques et funestes avions Zero, sortira en France en janvier. Hayao Miyazaki, le maître du film d’animation japonais, a annoncé que c’était son dernier long-métrage
Il a tiré sa révérence avec un franc éclat de rire. « J’ai déjà annoncé ma retraite plusieurs fois, a d’emblée reconnu le réalisateur Hayao Miyazaki devant plus de 600 journalistes du monde entier réunis lors d’une conférence de presse le 6 septembre à Tokyo. Mais cette fois-ci, je suis… plutôt sérieux. » L’œil malicieux derrière de grandes lunettes et le sourire doublé d’une fine barbe blanche, il a même ajouté peu après : « Tant que je serai capable de conduire, j’irai au studio tous les jours. Ce que je voudrai faire, je le ferai. » Voilà une drôle de retraite pour le maître de l’animation japonais.
En dépit de son congé rendu officiel par les studios Ghibli dès la Mostra de Venise, Hayao Miyazaki n’a donc nulle intention de ranger ses crayons. Mais, à 72 ans, cet homme devenu « trésor national vivant » au pays du Soleil-Levant avoue qu’il peine à rester concentré, des heures durant, le dos courbé devant sa table à dessin.
« Le vent se lève », son onzième long-métrage, sorti cet été au Japon et attendu en France le 15 janvier, pourrait bien par conséquent être son dernier film. « Il m’a fallu cinq ans pour le réaliser. Si j’envisageais un autre film, il me faudrait six ou sept ans pour l’achever ; j’aurais 80 ans à la fin ! Si je disais que je veux faire un nouveau long-métrage, je passerais pour un vieil homme qui dit des choses insensées. »
Antimilitariste
Hayao Miyazaki quitte le cinéma avec un film qui, pour la première fois, s’appuie sur des faits réels. « Kaze Tachinu » (son titre en japonais) retrace en effet la vie de Jiro Horikoshi (1903-1982), le concepteur de l’avion Mitsubishi A6M Zero, un appareil mythique associé à la sombre période du militarisme nippon des années 1930-1940. Le Zero a notamment été utilisé dans l’attaque japonaise sur Pearl Harbor en 1941 et lors des opérations suicides des kamikazes. Ce thème n’a pas manqué de provoquer la polémique en Asie, d’autant plus que les relations entre le Japon et ses voisins chinois et coréens sont actuellement tendues.
Antimilitariste notoire, Hayao Miyazaki a préféré, lui, mettre l’accent sur le parcours d’un homme, un ingénieur soucieux de concevoir un bel avion. « Le Japon est entré en guerre avec une stupide arrogance, il a troublé l’Asie de l’Est et a finalement attiré la destruction sur lui-même, a-t-il déclaré cet été au quotidien japonais “Asahi Shimbun”. Malgré cette histoire humiliante, le Zero représente l’une des rares choses dont les Japonais peuvent être fiers. »
Comment ne pas faire le parallèle avec le maître qui, depuis l’enfance, est fasciné par les engins volants ? Hayao Miyazaki est né à Tokyo le 5 janvier 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale. Son père dirige alors l’entreprise familiale, qui fabrique des gouvernails pour les avions de chasse Zero. Lorsque, au lycée, il décide de devenir artiste et commence à crayonner, il ne dessine que des avions et des bateaux militaires, se sentant incapable d’aborder des personnages.
Comme un artisan
En 1963, un diplôme d’économie en poche, Hayao Miyazaki décroche un premier emploi à Toei Animation, studio japonais qui a notamment produit les célèbres Goldorak et Albator.
Mais ce n’est qu’en 1985 qu’il fonde les studios Ghibli, où il réalise ses plus beaux films et ses plus grands succès : « Le Château dans le ciel » (1986), son film préféré, vu par 23 millions de Japonais, mais aussi « Mon voisin Totoro » (1988), « Princesse Mononoké » (1997), « Le Voyage de Chihiro » (2001), « Le Château ambulant » (2004) ou encore « Ponyo sur la falaise » (2008).
Reclus dans une petite maison située dans un quartier excentré de Tokyo, Hayao Miyazaki défend un mode de production très artisanal, loin du travail à la chaîne des puissants studios américains. C’est un bourreau de travail, connu pour ses rapports orageux avec des collaborateurs qu’il ne ménage pas. Il déploie dans ses films, sur fond de désastre écologique, un univers fantasque et onirique où la nature, les esprits et les humains se côtoient de manière égale.
Imagination débridée
Avec une virtuosité inouïe, Hayao Miyazaki fait voler les châteaux, donne chair à un feu de cheminée ou à une créature de la forêt, s’amuse avec des gouttes de pluie, fait galoper les vagues et valser les mondes parallèles. Derrière un trait plutôt classique et l’aspect bon enfant du dessin animé, il emporte le spectateur dans un foisonnement d’événements incroyables et le laisse ébloui par son imagination débridée et son intense poésie.
Le titre de son dernier film vient d’un vers de Paul Valéry tiré du « Cimetière marin » : « Le vent se lève !… il faut tenter de vivre ! » Nul doute que le mangaka a tenté de faire vivre jusqu’au bout cet émerveillement propre à l’enfance.
Manga-News a écrit :Les Inrocks s'intéressent au cinéma d'animation japonais
Depuis quelques jours est disponible en kiosque un hors-série du magazine Les Inrocks 2 qui s'intéresse à l'animation japonaise, et notamment au réalisateur Hayao Miyazaki.
Sommaire :
- Rencontre avec le rare Hayao Miyazaki au Studio Ghibli, à Tokyo.
- Origines du film d'animation japonais et exploration de ses influences et thèmes.
- Portraits et interviews des réalisateurs-clés, analyses et critiques de films : le meilleur de l'animation japonaise.
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