Arnaud (gendba)
Publié : 15 sept. 2010, 09:41
Bonjour à tous,
Je viens en ami sur cette planète où semblent cohabiter dans le plus joyeux désordre les martiens de Germaine, les pangolas Bic et Bac et les émules de maître Yoda.
Je lis vos articles et suis vos échanges depuis quelques mois déjà mais je n'avais jusqu'alors pas pris le temps de me présenter.
Je m'appelle Arnaud et j'ai moi même subi de plein fouet la culture eighties puisque j'avais 4 ans lorsque la décennie 80 a débuté.
Comme vous, j'ai tremblé devant Thriller présenté en avant première française par Drucker un samedi soir où mes parents avaient eu la bonne idée de nous confier, mon frère et moi, à une nounou peu au fait de ce que ce clip nous ouvrait comme perspectives de la vie après la mort. Une première année de catéchisme fichue en l'air en 20 minutes...
J'ai passé des samedi soir (encore), a regarder Disney Channel sur la petite télé en noir et blanc (la couleur on s'en fichait, c'était Zorro) en mangeant les restes de gâteaux apéro pendant que les parents dinaient avec leurs amis.
J'ai connu moi aussi ce blues paradoxal du dimanche soir où les génériques de programmes adorés (Cat's Eyes, les entrechats, Maguy) sonnaient aussi la fin du weekend et la tant redoutée dictée de contrôle du lundi.
Moi aussi j'ai eu mes premiers émois amoureux devant le Collaro du samedi alors que de souriantes jeunes femmes nous présentaient des collections de sous-vêtements aux couleurs et formes improbables pendant que Claire Nadeau, Philippe Bruneau ou Pit et Rik essayaient d'attirer de leurs pitreries notre attention définitivement perdue.
Tant de souvenirs sur la vieille Brand du salon, du temps d'avant la télécommande, avec les touches à capteur digital qui vous envoyaient des décharges électriques quand vous aviez le malheur de changer de chaine sans vous être préalablement muni du premier bibelot qui vous tombait sous la main pour faire office de contacteur.
Les années 80, c'était l'époque de vraies publicités avec une chanson ou musique originale, du délire format XXL, des couleurs et du mouvement.
Parmi mes préférées, L'ami Ricoré, Pacific (avec Stéphanie Seymour), Velouté (et sa version New Age de Riders on the Storms), Le Trèfle (je voudrais faire une surprise à ma femme…), Peugeot 205 (you and me together...) ou encore Les produits laitiers (mangeons du lait!)
Et les génériques d'émission, Champs-Elysées, Salut les mickeys, et les jingles des chaines, la fameuse prise d'antenne A2 avec le losange qui tourne au milieu des bulles, FR3 c'est trois fois mieux (eh ben quoi, y a pas de mal!)
La musique était partout avec des artistes cultes, M. Jonasz, R. Gotainer, P. Chatel, L. Chedid, A. Souchon, P. Lavil, M. Jackson, Simply Red, J. Sommerville ... et des tubes éphémères, Mouvement Perpétuel, Amour puissance X, L'homme qui dit no, Ready to follow you, Im nin alu, Theme from S-Express ...
Je pouvais avaler 12 heures de télé le mercredi avec des émissions jeunesse cultes du matin jusqu'au soir, Récré A2, Croques Vacances, Salut les Mickeys, Vitamine dans lesquelles je retrouvais mes dessins animés et séries fétiches, Edgar détective cambrioleur, Max et compagnie, Cobra, Jack Holborn, le village dans les nuages ...
J'ai aussi des souvenirs plus vagues mais emblématiques de la télé de l'époque, la bande à Mailhot et Mabille qui chantaient "Nous on est cool cool nous les trois mabouls" au générique d'amuse-gueule. Aussi d'étranges machines concoctées par le magicien/acteur Gaëtan Blum dans une émission probablement tout aussi étrange avec Bernard Haller, le visage peint en gris, imitant une sorte de robot hypnotiseur. Et aussi une émission d'impro (qui s'appelait peut être Ring) présentée je crois par Groucho et Chico ...
La décennie 80 est celle de mon enfance, où la musique, la mode, le cinéma, la pub, la télé, et globalement la société ont tous joué à fond la carte de l'exubérance joyeuse, de l'explosion visuelle (on a quand même osé les vêtements fluos et le générique de Platine 45!!), du No Complexe et de l'inventivité conceptuelle qui le plus souvent tournait franchement au kitch assumé.
Comment dès lors ne pas se replonger régulièrement dans cet univers encore familier qui serait comme une source de jouvence alimentée à l'eau de Perrier (C'est fou, non !?)
Enfin, pour paraphraser Michel Jonasz à l'aube d'une décennie où tout s'est accéléré,
Voici que du haut des dunes
j'observe le monde et je résume
ici la seule et véritable évidence
Les années 80 commencent ...
Je viens en ami sur cette planète où semblent cohabiter dans le plus joyeux désordre les martiens de Germaine, les pangolas Bic et Bac et les émules de maître Yoda.
Je lis vos articles et suis vos échanges depuis quelques mois déjà mais je n'avais jusqu'alors pas pris le temps de me présenter.
Je m'appelle Arnaud et j'ai moi même subi de plein fouet la culture eighties puisque j'avais 4 ans lorsque la décennie 80 a débuté.
Comme vous, j'ai tremblé devant Thriller présenté en avant première française par Drucker un samedi soir où mes parents avaient eu la bonne idée de nous confier, mon frère et moi, à une nounou peu au fait de ce que ce clip nous ouvrait comme perspectives de la vie après la mort. Une première année de catéchisme fichue en l'air en 20 minutes...
J'ai passé des samedi soir (encore), a regarder Disney Channel sur la petite télé en noir et blanc (la couleur on s'en fichait, c'était Zorro) en mangeant les restes de gâteaux apéro pendant que les parents dinaient avec leurs amis.
J'ai connu moi aussi ce blues paradoxal du dimanche soir où les génériques de programmes adorés (Cat's Eyes, les entrechats, Maguy) sonnaient aussi la fin du weekend et la tant redoutée dictée de contrôle du lundi.
Moi aussi j'ai eu mes premiers émois amoureux devant le Collaro du samedi alors que de souriantes jeunes femmes nous présentaient des collections de sous-vêtements aux couleurs et formes improbables pendant que Claire Nadeau, Philippe Bruneau ou Pit et Rik essayaient d'attirer de leurs pitreries notre attention définitivement perdue.
Tant de souvenirs sur la vieille Brand du salon, du temps d'avant la télécommande, avec les touches à capteur digital qui vous envoyaient des décharges électriques quand vous aviez le malheur de changer de chaine sans vous être préalablement muni du premier bibelot qui vous tombait sous la main pour faire office de contacteur.
Les années 80, c'était l'époque de vraies publicités avec une chanson ou musique originale, du délire format XXL, des couleurs et du mouvement.
Parmi mes préférées, L'ami Ricoré, Pacific (avec Stéphanie Seymour), Velouté (et sa version New Age de Riders on the Storms), Le Trèfle (je voudrais faire une surprise à ma femme…), Peugeot 205 (you and me together...) ou encore Les produits laitiers (mangeons du lait!)
Et les génériques d'émission, Champs-Elysées, Salut les mickeys, et les jingles des chaines, la fameuse prise d'antenne A2 avec le losange qui tourne au milieu des bulles, FR3 c'est trois fois mieux (eh ben quoi, y a pas de mal!)
La musique était partout avec des artistes cultes, M. Jonasz, R. Gotainer, P. Chatel, L. Chedid, A. Souchon, P. Lavil, M. Jackson, Simply Red, J. Sommerville ... et des tubes éphémères, Mouvement Perpétuel, Amour puissance X, L'homme qui dit no, Ready to follow you, Im nin alu, Theme from S-Express ...
Je pouvais avaler 12 heures de télé le mercredi avec des émissions jeunesse cultes du matin jusqu'au soir, Récré A2, Croques Vacances, Salut les Mickeys, Vitamine dans lesquelles je retrouvais mes dessins animés et séries fétiches, Edgar détective cambrioleur, Max et compagnie, Cobra, Jack Holborn, le village dans les nuages ...
J'ai aussi des souvenirs plus vagues mais emblématiques de la télé de l'époque, la bande à Mailhot et Mabille qui chantaient "Nous on est cool cool nous les trois mabouls" au générique d'amuse-gueule. Aussi d'étranges machines concoctées par le magicien/acteur Gaëtan Blum dans une émission probablement tout aussi étrange avec Bernard Haller, le visage peint en gris, imitant une sorte de robot hypnotiseur. Et aussi une émission d'impro (qui s'appelait peut être Ring) présentée je crois par Groucho et Chico ...
La décennie 80 est celle de mon enfance, où la musique, la mode, le cinéma, la pub, la télé, et globalement la société ont tous joué à fond la carte de l'exubérance joyeuse, de l'explosion visuelle (on a quand même osé les vêtements fluos et le générique de Platine 45!!), du No Complexe et de l'inventivité conceptuelle qui le plus souvent tournait franchement au kitch assumé.
Comment dès lors ne pas se replonger régulièrement dans cet univers encore familier qui serait comme une source de jouvence alimentée à l'eau de Perrier (C'est fou, non !?)
Enfin, pour paraphraser Michel Jonasz à l'aube d'une décennie où tout s'est accéléré,
Voici que du haut des dunes
j'observe le monde et je résume
ici la seule et véritable évidence
Les années 80 commencent ...