Alala Speak English... Quelle horreur ce truc! J'ai eu ça aussi, avec le cache qu'on mettait sur les pages pour masquer les dialogues. Des dessins tous pourris, déjà ringards dans les années 80 et aux couleurs moches, sans oublier les leçons passées par la prof sur un magnétophone ou un mange-disque. On avait le magnéto dans mon bahut. J'avais déjà noté une importante différence entre les deux familles du bouquin, les Miller et les Gray. Les Gray était plus aisés, faisaient moins prolos et étaient bruns. Les Miller, c'était presque la basse classe anglaise et ils étaient roux! On sentait là déjà une sorte de racisme anglais. Les bons Anglais avec les sales Irlandais, allez savoir. J'étais trop jeune pour comprendre les raisons mais j'avais déjà vu les différences. A partir de la 5e, j'avais déjà un an ou deux d'avance sur les autres en anglais (excusez du peu, je traduisais chez moi avec un p'tit dico mes chansons new wave favorites et ce fut grandement bénéfique pour moi, bien plus que les leçons moisies de la prof) et lors des interrogations orales, je m'amusais à en rajouter en démolissant les dessins moches et les tenues ahurissantes des personnages. La prof ne m'interrogeait plus trop ensuite.
Parfois, en pleine nuit, il m'arrive de me réveiller en sursaut et d'entendre dans ma tête des bribes des leçons que la prof nous faisait écouter sur son magnétophone...
