JETHRO TULL
Publié : 10 mars 2012, 23:30
Problème : comment parler d'un groupe de rock progressif célèbre dans les 70's, modèle du genre, respecté par beaucoup de musiciens... dans un forum 80's ? :suspect:
En rusant : Jethro Tull, comment ont-ils pris le virage des 80's après l'engouement pour le rock prog' des 70's ? Eh oui, grave question. Certains groupes ne font plus rien, d'autres sont devenus des machines à hits (Yes produit par Trevor Horn pour "Owner of a lonely heart", Mike Oldfield remplaçant ses albums instrumentaux par des chansons calibrées, Bowie aseptisé en costard trop mode qui passe à la radio).
Et hop, voilà comment je peux parler d'une de mes références majeures, d'une de mes grandes influences, dans ce forum. Oui, c'est sournois, mais la fin justifie les moyens.
Ian Anderson, leader, chanteur, flûtiste, auteur, compositeur, est un grand monsieur, qui a du réviser ses classiques dans les années 80, car ma bonne dame c'est plus ce que c'était le rock. Mais il les a tellement révisés que... chut : c'est la surprise de cet article...
Donc, Jethro Tull, from England please, c'est la créature menée par Anderson et une flopée de musiciens qui ont changé tous les 2 ou 3 albums au gré des rencontres, des abandons, des renvois. Créé en 1968 et très célèbre dans les 70's, Jethro Tull mélange hard rock, folk médiévale et pop. Ian Anderson et ses solos de flûte sur des riffs de metal, y'a pas plus mieux pour se remonter le moral (ou pour se le descendre quand on est musicos en se demandant "mais p***** comment il a fait ça"...).
Bon, 1982, un album très orienté héroïc fantaisy et à la couverture dessinée par Ian Mac Caig qui illustrera certains LDVELH de la série Défis Fantastiques, "The Broadsword and the Beast". Apparition des synthés, mais on a encore une belle mélodie médiévale derrière, et la construction de la chanson reste fouillée. Admirez la couv' (en statique dans la vidéo) :
Puis en 1984, Anderson s'inspire des romans d'espionnage pour l'album "Under Wraps" au son très électronique. C'est un album apprécié par les membres du groupe, mais peu suivi par les fans qui voient d'un mauvais oeil Jethro Tull tourner le dos à 15 ans de rock progressif, à tel point qu'à un concert de 1991, Ian déclare à propos de cette période : "en 1984 on a voulu explorer le monde des synthétiseurs et de la technologie, finalement on a préféré juste garder le bassiste".
Un clip a été tourné à l'époque pour la chanson "Lap of Luxury" :
Puis en 1987, c'est le gag, ou la consécration méritée selon le camp que l'on a choisi... car sort à cette époque "Crest of a Knave", et incroyable : Jethro Tull emporte le Grammy Award 1988 de l'album Heavy Metal !!!
Et ils coiffent au poteau Metallica et l'album "And justice for all" !!!
Vidéo de la cérémonie présentée par Alice Cooper :
Vidéo de l'extrait de l'album "Jump Start", ne vous fiez pas au début, vers le milieu ça s'énerve et surtout y' a un formidable solo de flûte sur un riff de Heavy Metal :
Pour info, c'est à 2'20 :
Enfin, l'album le plus sombre de Jethro Tull sort en 1989, "Rock Island" parle de pollution, de misère sociale, de boulot, d'envie d'avoir son île déserte pour oublier les soucis. Et la première chanson a l'air enjouée, bien rock, mais attention aux paroles, c'est l'histoire d'un mec qui a vu sa nana se faire embrasser par son meilleur ami...
Un clip a été tourné, très Benny Hill comme l'avoue Anderson, qui a regretté le choix du réalisateur, mais obéissant à son contrat il a joué le jeu.
De nos jours, le groupe continue à tourner et à sortir des albums. Quand à leur période 70's, je vous laisse le soin de découvrir sur YouTube.
Une dernière chanson pour finir, Ian Anderson aidé par le claviériste du groupe à l'époque, Peter John Vettese, a sorti un album solo (déjà essaye en 1979/80 mais la maison de disque a préféré sortir l'album sous le nom du groupe, marketing, marketing.... bref, je ne parle pas de l'album "A" dans cet article, c'est un peu à part vu son histoire).
Bref, Anderson a commis un bel album tendance électronique en 1983, "Walk into light" :
En rusant : Jethro Tull, comment ont-ils pris le virage des 80's après l'engouement pour le rock prog' des 70's ? Eh oui, grave question. Certains groupes ne font plus rien, d'autres sont devenus des machines à hits (Yes produit par Trevor Horn pour "Owner of a lonely heart", Mike Oldfield remplaçant ses albums instrumentaux par des chansons calibrées, Bowie aseptisé en costard trop mode qui passe à la radio).
Et hop, voilà comment je peux parler d'une de mes références majeures, d'une de mes grandes influences, dans ce forum. Oui, c'est sournois, mais la fin justifie les moyens.
Ian Anderson, leader, chanteur, flûtiste, auteur, compositeur, est un grand monsieur, qui a du réviser ses classiques dans les années 80, car ma bonne dame c'est plus ce que c'était le rock. Mais il les a tellement révisés que... chut : c'est la surprise de cet article...
Donc, Jethro Tull, from England please, c'est la créature menée par Anderson et une flopée de musiciens qui ont changé tous les 2 ou 3 albums au gré des rencontres, des abandons, des renvois. Créé en 1968 et très célèbre dans les 70's, Jethro Tull mélange hard rock, folk médiévale et pop. Ian Anderson et ses solos de flûte sur des riffs de metal, y'a pas plus mieux pour se remonter le moral (ou pour se le descendre quand on est musicos en se demandant "mais p***** comment il a fait ça"...).
Bon, 1982, un album très orienté héroïc fantaisy et à la couverture dessinée par Ian Mac Caig qui illustrera certains LDVELH de la série Défis Fantastiques, "The Broadsword and the Beast". Apparition des synthés, mais on a encore une belle mélodie médiévale derrière, et la construction de la chanson reste fouillée. Admirez la couv' (en statique dans la vidéo) :
Puis en 1984, Anderson s'inspire des romans d'espionnage pour l'album "Under Wraps" au son très électronique. C'est un album apprécié par les membres du groupe, mais peu suivi par les fans qui voient d'un mauvais oeil Jethro Tull tourner le dos à 15 ans de rock progressif, à tel point qu'à un concert de 1991, Ian déclare à propos de cette période : "en 1984 on a voulu explorer le monde des synthétiseurs et de la technologie, finalement on a préféré juste garder le bassiste".
Un clip a été tourné à l'époque pour la chanson "Lap of Luxury" :
Puis en 1987, c'est le gag, ou la consécration méritée selon le camp que l'on a choisi... car sort à cette époque "Crest of a Knave", et incroyable : Jethro Tull emporte le Grammy Award 1988 de l'album Heavy Metal !!!
Et ils coiffent au poteau Metallica et l'album "And justice for all" !!!
Vidéo de la cérémonie présentée par Alice Cooper :
Vidéo de l'extrait de l'album "Jump Start", ne vous fiez pas au début, vers le milieu ça s'énerve et surtout y' a un formidable solo de flûte sur un riff de Heavy Metal :
Pour info, c'est à 2'20 :
Enfin, l'album le plus sombre de Jethro Tull sort en 1989, "Rock Island" parle de pollution, de misère sociale, de boulot, d'envie d'avoir son île déserte pour oublier les soucis. Et la première chanson a l'air enjouée, bien rock, mais attention aux paroles, c'est l'histoire d'un mec qui a vu sa nana se faire embrasser par son meilleur ami...
Un clip a été tourné, très Benny Hill comme l'avoue Anderson, qui a regretté le choix du réalisateur, mais obéissant à son contrat il a joué le jeu.
De nos jours, le groupe continue à tourner et à sortir des albums. Quand à leur période 70's, je vous laisse le soin de découvrir sur YouTube.
Une dernière chanson pour finir, Ian Anderson aidé par le claviériste du groupe à l'époque, Peter John Vettese, a sorti un album solo (déjà essaye en 1979/80 mais la maison de disque a préféré sortir l'album sous le nom du groupe, marketing, marketing.... bref, je ne parle pas de l'album "A" dans cet article, c'est un peu à part vu son histoire).
Bref, Anderson a commis un bel album tendance électronique en 1983, "Walk into light" :