La scène se passe dans un salon on ne peut plus ancré dans les 70's. Crépi, tapis vert à poils longs, table en plexi, fougère (!), et surtout des têtes que seules les personnes ayant vécu leurs belles années sous Pompidou peuvent avoir croisé.
Dans ce décor qui mériterait presque un come-back nostalgique dans un catalogue Habitat, on peut presque regretter l'absence d'un joli meuble en formica...
Après la contemplation nécessaire du décor, il faut s'attarder un minimum sur les personnages mis en scène. A priori, un homme, sa femme et leur enfant. Rien de choquant jusque-là. Plus étrange par contre, les trois sont totalement nus, à l'exception notoire de l'homme, qui porte un pull. Un fameux pull Jersey Paul Fourticq. C'est quand même plus classe que d'être nu en chaussettes je vous l'accorde. Pauvre gosse en tout cas...
Pour parachever le tableau, l'homme fume la pipe, et arbore fièrement une moustache digne d'un acteur d'une production Marc Dorcel. La femme n'a pas l'air particulièrement épanouie à voir l'expression de son visage ...et le fait qu'elle soit cantonnée à rester assise à même le tapis se passe de commentaires.
Et là, on lit avec stupeur l'une des meilleures accroches pub qu'a pu nous pondre la grande famille de la pub française ces dernières années : "Une femme, une pipe, un pull".
Eh ben, ça nous en bouche un coin !!!
En bas de la page, on lit que Paul Fourticq fabrique des pulls, cardigans, gilets et chemises, "pour l'homme, et lui seul".
Bonjour le sexisme et la vision de l'homme moderne à l'époque !
La société Jerseys Paul Fourticq (de son vrai nom France Pull) ait été placée en liquidation judiciaire en 1994. Elle entre donc dans le musée des marques françaises que l'on ne regrettera vraiment pas (sauf pour les emplois qu'elle créait).
Et vos pubs les plus laides ?...
